mercredi 7 novembre 2012

D'un Mercenaire à son Amour.





C'est moi, demain, qui serait sur la route,
Sous le ciel gris et fuyant ma maison
Et vous savez à quel point il m'en coûte,
Ce que j'endure et pour quelles raisons.

Vous vous plaignez de vivre solitaire
Mais je le suis aussi et plus que vous,
Car je le suis et sans cesse et partout,
Même chez moi, je ne parle plus guère.

L'été, l'hiver, je suis sur les chemins
Car autrement comment gagner ma vie ?
Mercenaire est-ce un métier qu'on envie ?
Jusques à quand ? Je serai vieux demain...

Vous qui disiez m'aimer, quel long silence...
Moi, je rêvais l'amour tout autrement.
Je pense à vous, j'en parle avec le vent
Et vous voyez je vis de votre absence

Puisque là-bas, ici, tout autant que chez moi,
Je vous écris. Mais ces mots, ces paroles
Ne sont pour vous qu'une ombre qui s'envole
Et le passé n'a plus beaucoup de poids.

                        ***

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