mercredi 7 septembre 2011

La Girouette.



Je m'aligne en grinçant, girouette rouillée,
A certains vents mauvais qui soufflent aigrement,
Qui portent la tempête et tiennent éveillée,
Dans une nuit d'automne, une âme qui se ment.

Et dans le temps passé, je valais mieux sans doute,
Au faîte de mon toit, aux rayons de l'été,
Dominant de très haut les plus lointaines routes
Et tutoyant le ciel en d'heureux apartés.

Mais après tant d'hivers, mais après tant d'automnes,
Après tant de frimas et tant de temps passé,
Mon toit menace ruine et qui donc s'en étonne ?
Je me ronge de pluie sur mon axe faussé.

La vieillesse me rend, je le crains, plus hautaine,
Je ne suis maintenant que des vents coléreux
Et vieille dame triste aux heures incertaines,
J'évoque un souvenir aux amants malheureux.

                           ***

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