A très petits flocons tranquilles :
Faire semblant, menu fretin,
Il neige encore ce matin.
C’est presque un hiver clandestin
Pour ne pas écrire « futile » ;
Il neige encore ce matin
A très petits flocons tranquilles.
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Photos, poésie, Strasbourg. Livre d'images et de mots.
A très petits flocons tranquilles :
Faire semblant, menu fretin,
Il neige encore ce matin.
C’est presque un hiver clandestin
Pour ne pas écrire « futile » ;
Il neige encore ce matin
A très petits flocons tranquilles.
***
J’aurai vu le Printemps qui rit,
J’aurai vu le Printemps qui pleure,
Je crains que le prochain m’écœure
Mais tout n’est pas encore écrit.
J’ai connu des choses sans prix
Dont quelques unes me demeurent
Et j’ai vu le Printemps qui rit.
Ces derniers temps il dépérit
On m’a même dit, tout à l’heure,
Qu’il est bien possible qu’il meure,
J’en suis triste mais peu surpris.
J’aurai vu le Printemps qui rit,
J’aurai vu le Printemps qui pleure.
***
A quelle heure dînerons-nous ?
-Je vais ouvrir un vin de Loire-.
Pourquoi ? Voulez-vous le savoir ?
Il me rend gai et voilà tout.
Il en est peu ;
Ce jour s’éteint,
Le lendemain est incertain.
Venez vous asseoir avec moi
Et nous bavarderons ensemble ;
Dehors il pleut et il fait froid,
On dit que les corbeaux s’assemblent.
Profitez des moments heureux,
Il en est peu ;
Ce jour s’éteint,
Le lendemain est incertain.
Nous pourrons parler de l’amour,
De peinture et de poésie
Ou tout à notre fantaisie
De philosophie et de nous.
Profitez des moments heureux,
Il en est peu ;
Ce jour s’éteint,
Le lendemain est incertain.
En devisant jusqu’au matin
L’esprit du vin uni au nôtre,
Comme avant nous l’ont fait tant d’autres,
Nous transformerons le destin.
Profitez des moments heureux,
Il en est peu ;
Ce jour s’éteint,
Le lendemain est incertain.
Vous voyez que la table est mise,
Les chants chasseront les rumeurs,
Ce soir un sourire est de mise,
On vous le rendra de bon cœur.
Profitez des moments heureux,
Il en est peu ;
Ce jour s’éteint,
Le lendemain est incertain.
***