Assis sur une chaise,
Un fauteuil ou un canapé,
Je regarde le temps passer,
Toujours un peu plus mal à l’aise
Sachant pourquoi je suis ému :
Ce sont des jours perdus.
Nous n’avons jamais été treize,
Nous n’avons jamais été dix,
Nous avons parfois été six,
Aucun de nous sur les cimaises,
Aucun n’ayant rien obtenu :
Ce sont des jours perdus.
Je vois cela comme une ascèse
Qui n’a guère d’utilité ;
A qui voulez-vous raconter
Que la cendre passe la braise ?
Le mauvais sort étant têtu
Ce sont des jours perdus.
Quant à vous Jeanne, Henri ou Blaise,
Dorothée, André ou Nicaise,
Si vous ne méditez en m’ayant lu
Ce sont des jours perdus.
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