lundi 17 décembre 2012

Contrée d'exil.





Contrée d'exil que l'absence d'amour
Et chagrin de l'oubli toujours si vaste
Que "maintenant", aujourd'hui n'a plus cours:
Notre passé résume le mot "faste".

Larmes du temps, semblables à la pluie
Des trottoirs gris sous un ciel hivernal,
Nul n'éteindra au foyer de l'enfuie
La braise ardente où perdure ce mal.

Nul ne dira que je m'en vais au vent
Perdre en espoir ce que j'avais de rêve,
Car je regarde en vous, j'aime et j'attends,
Les jours sont longs et les heures sont brèves.

Le sourire d'un mot, en sentinelle,
L'ombreux désir au profond d'un regard
Où cet écho rallume une étincelle,
La première ou dernière; il est si tard.

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