vendredi 8 juin 2012

Le vent du Crépuscule.



Le vent qui souffle au crépuscule
Vient du pays que nous aimions,
Une tendresse qui me brûle,
Un rire comme une illusion...

Frangés d'ors vieillis et de rose
Le ciel de ce soir est moins gris
Que ces souvenirs où repose
L'amour dont nous étions épris.

Il souffle ce vent de la côte
Où le soir a le goût du sel
Mais l'ombre qui s'allonge m'ôte
Ce que je croyais éternel.

Au bout des toits où la lumière
Décroît, il meurt notre horizon
D'amour, d'émois et de prières;
Le vent s'attarde sans raison.

Voulez-vous que je vous l'écrive
Comme je faisais autrefois ?
Je crains que les mots ne dérivent,
Je crains de n'écrire plus droit.

Vous n'en feriez pas la lecture,
Vous vous tromperiez sur le sens,
La vie est quelquefois si dure
Qui prend la dîme avec le cens...

Que d'années vaines je dénombre...
Voilà, le couchant s'est éteint,
Je pense à vous dans la pénombre,
Ici, le poème prend fin.
Vous le trouverez ridicule,
L'est-il plus que vos trahisons ?
Le vent qui souffle au crépuscule,
Le vent, s'attarde sans raison.

             ***

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